Victoria Le Boloc’h-Salama            
Victoria Le Boloc’h-Salama (née en 1993, basée à Paris) est critique d’art indépendante, réalisatrice et productrice de podcast. Elle accompagne des artistes et développe des projets artistiques.    Historienne de l’art de formation (Paris I), elle est membre fondateur du collectif Jeunes critiques d’art
   Depuis 2017, avec le podcast Le Bruit de l’art qu’elle co-fonde, elle a mené une quarantaine d’entretiens. 
   Aujourd’hui, elle réalise des entretiens d’artistes et rédige des critiques et des textes d’expositions.  
   En parallèle, elle écrit et réalise des podcasts pour des institutions à l’occasion d’expositions (Centre Pompidou, Fondation Cartier…). Elle a été chroniqueuse à l’émission mensuelle L’esprit critique (Mediapart) entre 2021 et 2024.
   Depuis 2022, elle est rédactrice en chef et directrice de production du podcast Chefs-d’œuvre en réserves (LACME production x Beaux Arts Magazine). 
   En 2024, Victoria Le Boloc’h-Salama présente le travail de l’artiste Carla Adra au 12e prix AICA France.


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La photographie métaphysique d’Evantias Chaudat  
Notice de présentation du travail de l’artiste
Décembre 2024


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Texte


Evantias Chaudat,  Les pierres sont des nuages, 2023 © Evantias Chaudat


La photographie métaphysique d’Evantias Chaudat



Le travail d’Evantias Chaudat s’inscrit dans une histoire visuelle et une histoire de l’art qui tissent un lien ténu avec la science et la nature. 
Tantôt d’aspect familier, tantôt frisant avec les codes de la science-fiction, les paysages sensoriels photographiques et vidéos d’Evantias Chaudat sont évocateurs d’horizons cosmiques déroutants. Ici, il ne s’agit pas d’ouvrir les portes d’un monde parallèle mais d’activer un état introspectif sur notre perception de l’univers dans lequel nous sommes compris. Couleurs criardes, formes voluptueuses en noir et blanc, gros plans tendant à l’abstraction, d’une série à l’autre, Evantias Chaudat brouille les pistes quant aux sujets représentés. Elle aborde la question vertigineuse du mystère de l’être en photographiant de manière quasi-scientifique, souvent expérimentale et sans modification ultérieure à la prise de vue, des éléments du paysage, des plantes ou des minéraux. Par l’utilisation de bagues photographiques permettant d’aller au plus près du sujet à la manière d’un microscope en surface ou par l’exposition multiple de négatifs, Evantias Chaudat fait de ces éléments naturels capturés, des portions d’un territoire imaginaire libéré d’une vision occidentale anthropocentrique. Ses poèmes, ses photographies et ses films pointent avec urgence la nécessité de renouer avec les fondements métaphysiques qui régissent notre monde. Le travail d’Evantias Chaudat réactive alors un langage commun où les corps s’amalgament aux matières anciennes, comme l’écho des mémoires enfouies de la Terre où l’infiniment grand et le minuscule imperceptible, l’inerte et le mouvant, l’éphémère et l’éternel seraient les fragments d’un tout constitutifs d’une unité ancestrale et absolue, d’une Monade.